Eléments RP, petites histoires et autres joyeusetés

Salut à tous !
Tout d'abord nous allons vous demander de ne pas répondre à ce sujet, mais si vous avez des questions c'est volontiers qu'on y répondra si vous créez un autre post.
Laissez-nous ce petit coin de "paradis" pour vous proposer des éclaircies sur l'univers et le comportement à y adopter.

Il n'est pas dut tout question ici de vous "apprendre à jouer", mais de vous décrire comment réagirait un HUMAIN STANDARD face à certaines situations. Par humain standard, on entend un soldat occidental ou musulman entraîné et équipé. Ni un adolescent rebelle, ni un capitaine vétéran. Donc certains ne se reconnaîtront pas mais au moins aurez-vous une référence !

Bonne lecture, ce sera souvent mis à jour.

Et n'hésitez pas à lire le livre du monde !
(Pour ceux qui lisent le post avant le 7 mars : ça arrive là, mais sérieux...).

LES LIEUX DE CULTE

Les religions font partie de la vie quotidienne de tout mortel posant le pied en enfer.
Que ce soient les différentes églises chrétiennes ou l'Islam, la très grande majorité des humains sont croyants et pratiquants. Si cela a commencé à s'effriter en surface, la découverte de l'enfer et des pouvoirs divins sont venus moderniser les cultes et leur donner un regain de vitalité.

En enfer, chaque avancée est une découverte. Les territoires sont à peine référencés que des nouveautés apparaissent, de même que des foyers d'ennemis plus récalcitrants les uns que les autres. Il n'y a pas de village aux 4 coins de l'enfer, et pour peu qu'on parvienne à envahir une cité démoniaque, il est improbable d'y découvrir une mosquée ou une église...

L'homme, qu'il soit occidental ou ottoman, aime à créer des repères et installer sur un sol conquis un semblant d'architecture familiale, par souci de repos de l'âme mais aussi pour pratiquer sa religion. Bâtiment sommaire en bois, simple croix ou morceau de tissu permettant de couvrir son tapis de prières sont autant de structure qui, même si elles peuvent être d'une précarité déconcertante sont des lieux empreints d'une énergie mystique, pas forcément perceptible, mais pourtant acceptée et considérée par les mortels.

Fait plus remarquable, il semble que les habitants des enfers aussi hésitent à pénétrer ces petits lieux sacrés, préférant faire un détour que fouler un rond de terre pouvant être hostile.


Pour le mortel lambda, un lieu de culte peut avoir 2 traits :

• Soit être une zone dans lequel il pourra vivre sa religion, en accomplissant prières, rituels religieux ou s'unir avec ses semblables

• Soit être un territoire dédié à une religion inconnue, à peine considérée comme inutile voire totalement haïe

.

Dans le premier cas, le mortel comme le démon, pourra y pratiquer sa religion. Ce lieu de culte sera pour lui un havre de paix qu'il faudra protéger, conserver, embellir, et maintenir coûte que coûte, seul réel foyer chaleureux au milieu de terres hostiles.
Dans le second, le mortel comme le démon préfèrera éviter ce lieux, de peur de commettre un impair et attirer la fougue de divinités "opposantes". Ainsi, un Islamiste ne crachera pas sur une croix chrétienne. Il tournera simplement les yeux et poursuivra sa route avec une rancoeur tenasse. Un Chrétien ne détruira pas un temple luciférien. Il le laissera en place, désolé de ne pouvoir rien, agacé de la situation mais préférant un petit moment de lâcheté que s'atirer le mauvais oeil d'une religion inconnue. Enfin, le démon sataniste ne brûlera pas une mosquée aménagée à la va-vite. Sa haine se développera mais il sait que les forces attribuées à ce lieu pourraient être bien plus puissantes que sa simple soif de destruction.


Mais si tout n'est pas forcément beau sur Terre, en enfer la situation est pire. L'individu seul ou un groupuscule contemplera le lieu sans rien tenter, mais une armée ou un groupe soudé et uni n'aura aucun problème à disséminer aux 4 coins de l'enfer ce tas dressé à la va-vite, servant un camp opposé et vautré dans une religion qui, de toute manière, n'est pas la "bonne".
La cohésion fait des ravages, mais toujours est-il que même un bataillon entraîné et armé préfèrera peut-être raser la ville en laissant un petit symbole religieu de l'opposant car si tuer l'ennemi n'est pas forcément "mal", il faut nettement plus de courrage pour s'en prendre à un culte...

Yussef Râjul Ben Tâlib

Appelé plus couramment le "Prince Rouge" tant par le camp ottoman qu'occidental, Yussef est un combattant hors pair qui s'est illustré à plusieurs reprises en surface. Fidèle défenseur de l'Islam et de l'empire, il est réputé pour sa haine du monde européen et ses manières expéditives de régler les problèmes dans son propre clan. Au combat, armé d'une cimeterre et chevauchant un pur-sang gris, il rappelle Saladin et sa fougue martiale.
Le Prince Rouge a toujours réalisé des batailles rangées. Il n'apprécie pas les méthodes "déshonnorantes", ce qui l'inscrit directement dans la vision d'Osman. Il a récemment été envoyé en enfer pour renforcer les armées ottomanes et pr^che pour une croisade totale visant à soumettre le non-musulman, qu'il soit démoniaque, damné ou occidental.

Olof Tiilikainen, Commandant suédois

Olof est un homme dans la force de l'âge qui parvient à tenir des hommes de différents pays en exigeant une rigueur implacable dans les cercles infernaus. Il est sous l'autorité du conseiller Bernard de Saxe-Weimar et de ses Généraux, qui vit en ce suédois la possibilité d'amener une touche bien nordique et d'imposer la rigueur et la puissance de la couronne suédoise. Cependant, s'il est réputé comme étant une vraie peau de vache sur théâtre de guerre, les soldats considèrent Olof comme chef charismatique et ce pour 2 raisons :
La première est qu'il ne voyage jamais à cheval mais à pied, et qu'il vit avec ses hommes. Cette volonté de vivre avec les combattants rebutent les généraux des autres pays, mais Olof sait qu'on ne peut pas gagner la confiance de ses hommes sans ripailler avec eux, jouer quelques soldes et dormir à la fraîche.
La seconde est qu'il n'hésite pas à répondre à une agression verbale d'un soudard émêché ou démoralisé par la force. Plus d'un se ont perdu des dents à croire que le commandant "n'a plus l'âge pour ces conneries" et on dit même qu'il aurait calmé un démon de la colère à la force de ses poings.

Le Grand Imam Abdul Setif Ibn Al Jaamil

Abdul Setif est connu pour être un homme avenant et sage. perpétuellement plongé dans des livres, entourré de belles femmes et de superbes tapis, il étudie les enfers au rythme de ses prières. C'est un guide spirituel pour l'Empire Ottoman infernal. Il a été intégré au convoi sous la demande même du Vieux de la Montagne. Homme de confiance, il parvient à tempérer dans la croisade musulmane du Pélion le Prince Rouge.
Le Grand Imam est la tête religieuse du convoi principal. C'est lui qui a tendu la main le premier à son homologue du Vatican. Enjoué et heureux, s'il ne fait pas d'impasse sur le Coran, il s'est toujours montré déterminé à unir les mortels plutôt qu'à s'affronter devant les hordes de démons. Il est mort assassiné dans sa tente, son corps étant dans un cercueil, mis en sûreté par une caravane secondaire en attendant la fin des combats dans le Pélion.

Sa Sainteté l'Archevêque Antonio Petruciolli

L'Archevêque Petruciolli a été envoyé par le Vatcian pour représenter l'autorité religieuse de la croisade. Les dirigeants européens avaient omis ce "petit point", la Papauté a alors immédiatement sauté sur l'occasion de faire revenir sur le devant de la scène infernale les Catholiques. Petruciolli est un homme jeune par rapport à ses confrères. il a toujours montré une foi inflexible, et une dévotion totale envers le culte. il est toujours resté très discret sur la "question sarrasine" en enfer, préférant rappeler "on peut se méfier des ours dans les montagnes, on en oublie les loups dans nos plaines".
Discret, préférant la prière aux pallabres, il est resté plutôt en second plan aux côtés d'un Tiliikainen bien plus charismatique. Il a cependant rapidement accepté la main tendue du Grand Imam et est décédé comme lui, durant la nuit. Son corps sera aussi gardé par la caravane secondaire.

De la nécessité de rester groupé et écouter la hiérarchie.

L'homme n'est pas à sa place en enfer.
Le mortel peut aisément sur Terre contrôler les autres espèces, car il les domine ou est au moins capable de s'équiper dans ce sens. Des forestiers, trapeurs, voyageurs, éclaireurs, pâtres ou tout simplement explorateurs parcourent le monde sans être nécessairement importunés par ce qui pourrait venir les déloger de leur petit tour. Si ce ne sont quelques contes toujours mis à mal par la science, rien ne peut empêcher un homme de découvrir de nouveaux horizons...

...

Mais nous sommes en enfer.

En descendant, l'homme, qu'il soit oriental ou occidental, a rapidement mis à exécution 2 règles d'une simplicité flagrante :
1) L'union fait la force.
2) Celui qui a été placé au-dessus de soit a forcément des aptitudes supérieures.

Dans le premier cas, tout semble logique et pourtant...Même un Hashashin vous le dira : on ne part pas seul affronter ce qui se terre en enfer. Pourquoi ? Simplement parce que l'homme ne maîtrise pas le terrain. Des créatures plus puissantes, plus accoutumées voire plus intelligentes traversent les cercles depuis des siècles.

Dans le second, que ce soit avec le Vieux de la Montagne ou le Conseil des 6, l'humain normal ne se risquerait pas à aller à l'encontre d'un mortel jugé apte à le diriger.


La croisade dans le Pélion n'est pas une mince affaire.
Des créatures rôdent dans les bois, bien plus expérimentées que les pauvres mortels se pressant à leur rencontre. Et s'il est vrai que la poudre fait des merveilles, les faits sont là : seul un fou partirait seul dans les bois (Note d'humour mais néanmoins BIEN REELLE : même pour chercher des oeufs de Pâques), romperait les rangs en quête d'une quelconque gloire ou déclencherait des rixes avec des démons en se croyant capable de les abattre.

Que les mortels soient prévenus...

Du racisme et de l'intolérance religieuse

Pour un GN ayant pour toile de fond une Croisade, les guerres de religion et l'Enfer, on ne peut pas franchement faire l'impasse de thèmes tel que le racisme, l'intolérance religieuse ou le fanatisme. Se lacher un peu en faisant quelques blagues ou brimades envers les papistes, les protestants ou les musulmans, pourquoi pas, ça peut faire partie du plaisir du jeu. Mais pour éviter que ce week-end se transforme en exutoire, quelques petites précisions sur le comportement de vos personnages.

Vos persos ne sont pas tous des fanatiques ou des racistes. Loin de là ! L'Enfer ça aide vachement bien à relativiser les disputes qui ont lieu en surface, sur Terre. Vous allez prochainement recevoir un document de jeu qui dit quelques mots sur chaque personnage, y compris son positionnement idéologique. Vous pourrez constater que des fanatiques ou des gens très tolérants, il n'y en a pas tant que ça. Justement ! Il est très important que le trait particulier de chaque personnage soit respecté : si machin est connu pour être l'intolérant de service, merci de ne pas lui voler la vedette en se montrant plus intolérant que lui. D'une part vous ne respecteriez pas votre perso mais, surtout, vous occulteriez l'une des singularités du perso d'un autre joueur (ce qui peut lui gâcher une partie de son plaisir)

Et puis, sinon, comme l'a dit Julien plus haut, l'union fait la force. Et la désunion est votre pire ennemi. Même le plus fanatique en a conscience lorsqu'il se retrouve avec trente gars perdus dans un Cercle infernal et que plus de la moitié des bras qui peuvent assurer sa survie ne partage pas les mêmes rites religieux que lui...

En Enfer, les alliances sont bien souvent de circonstance et souvent provisoire. Les catholiques et les protestants s'allient dans la Nouvelle-Jerusalem, les musulmans pactisent avec les chrétiens à l'occasion, mais il n'est pas rare non plus que des humains s'allient avec des démons ou des égarés pour se battre contre un autre ennemi. Globalement, les seuls avec qui il est relativement impossible de s'entendre, ce sont les démons lucifériens, qui éprouvent une haine fanatique à l'égard des humains en Enfer. Petit rappel, tout les démons ne sont pas lucifériens, loin de là, ils sont même une minorité mais ce sont les seuls qui combattent franchement les humains (cf le Livre du Monde)

Un petit mot enfin sur les Squamattes. Il y en aura deux. Les Squamattes, donc, c'est pas des hommes. Enfin, à priori. Le débat théologiques suit son cours mais il semblerait qu'ils n'aient pas d'âmes ! Une bonne manière de les considérer c'est d'imaginer comment un conquistador pourrait traiter un éclaireur indien : c'est pas franchement un homme, mais ça sait parler, c'est globalement intelligent et ça connais vachement bien le terrain et les dangers donc : c'est vital. De là à faire ami-ami, y a un pas que seuls des missionnaires pacifistes ou des gens franchement tolérants iront franchir...