Contexte
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Contexte
Une rubrique pour vous proposer des textes de présentation du monde. C'est assez large, ce sera peut être un peu flou, tout ne semblera pas forcément intéressant pour vos persos au premier abord, mais ça fait partie de la culture générale de vos persos !
Donc, ben, vous privez pas !
Donc, ben, vous privez pas !
Dernière édition par Lord Pepper le Jeu 25 Oct - 23:20, édité 1 fois
L'incident Kourtchatov
En 2041 la Russie connait un épisode catastrophique sans précédent. Le site de Kourtchatov au Kazakhstan est victime d'un incident technique qui déclenche une gigantesque explosion. La quantité de déchets nucléaires qui étaient entreposés sur le site depuis des années crée alors un nuage toxique gigantesque, remontant vers le nord et le nord ouest, traversant une grande partie de la Russie.
Quelques jours plus tard, un sinistre hasard provoque deux autres incidents dans des centrales russe, et le réacteur de l'une d'entre elle se fissure. L'explosion qui s'en suit provoque de nouveau des vents radioactifs parcourant le pays, irradiant tout sur leur passage. Le gouvernement russe, encore dirigé par Vladimir Poutine depuis un lit d'hôpital au Kremlin, ferme les frontières et empêche le mouvement d'exode de sa population. Le commandement général des armées va même jusqu'à donner l'ordre de tirer à vue sur des civils cherchant à quitter la nation.
Au bout d'une semaine d'incertitude internationale, l'ONU condamne le tyran Poutine. Alors âgé de 100 ans, le vieil homme n'a plus vraiment toute sa tête, et c'est finalement son plus fidèle bras droit, Dimitri Izmailov, qui l'abat dans son QG après l'avoir jugé coupable de crime contre l'humanité. Dimitri reprend alors les rennes du pays et ordonne l'évacuation générale, vidant ainsi presque entièrement la Russie. Il partira un mois plus tard, lorsque tous les volontaires auront quitté le pays, et rejoindra Sarajevo où il vit depuis. Il est maintenant l'un des cadres du parti Neo Libéral, mais ses apparitions publiques sont rares. Gravement irradié, c'est un miracle que Izmailov soit encore en vie.
Quelques jours plus tard, un sinistre hasard provoque deux autres incidents dans des centrales russe, et le réacteur de l'une d'entre elle se fissure. L'explosion qui s'en suit provoque de nouveau des vents radioactifs parcourant le pays, irradiant tout sur leur passage. Le gouvernement russe, encore dirigé par Vladimir Poutine depuis un lit d'hôpital au Kremlin, ferme les frontières et empêche le mouvement d'exode de sa population. Le commandement général des armées va même jusqu'à donner l'ordre de tirer à vue sur des civils cherchant à quitter la nation.
Au bout d'une semaine d'incertitude internationale, l'ONU condamne le tyran Poutine. Alors âgé de 100 ans, le vieil homme n'a plus vraiment toute sa tête, et c'est finalement son plus fidèle bras droit, Dimitri Izmailov, qui l'abat dans son QG après l'avoir jugé coupable de crime contre l'humanité. Dimitri reprend alors les rennes du pays et ordonne l'évacuation générale, vidant ainsi presque entièrement la Russie. Il partira un mois plus tard, lorsque tous les volontaires auront quitté le pays, et rejoindra Sarajevo où il vit depuis. Il est maintenant l'un des cadres du parti Neo Libéral, mais ses apparitions publiques sont rares. Gravement irradié, c'est un miracle que Izmailov soit encore en vie.
L'Exode Vert
En 2035, l'État Irlandais déclare faillite. Dans la foulée tout les membres du gouvernement démissionnent et le pays se trouve livré à la vindicte de la communauté internationale. Dans la loi impitoyable du marché, le système propose aux corporations de renflouer les États, soit en se les appropriant, soit en tirant des avantages substantiels de leurs investissements. Mais le cas de l'Irlande reste encore à ce jour un cas très particulier. L'église de scientologie, alors reconnue comme méga-corporation, rachète l'Irlande et fonde l'État de la Nouvelle Église de Scientologie.
Une implacable machine se met alors en marche, invitant les partisans de la Nouvelle Eglise à rejoindre leur "terre sainte" et chassant peu à peu les anciens citoyens Irlandais. L'IRA reprend les armes, mais rien n'arrive à enrayer le processus. Finalement, des rafles sont organisées, des déportations vers d'autres pays, et on dénombre même quelques massacres, mais la communauté internationale ne réagit pas, au nom de la souveraineté de l'État nouvellement acquis.
Finalement, la quasi totalité de la population irlandaise se déverse sur l'Europe et les Etats-Unis, et l'Irlande n'est plus le pays des Irlandais. Aux Etats-Unis, le mouvement migratoire est accueilli avec réserve. Les lois de protection contre le terrorisme interdisent de fait l'accès au territoire américain de nombre d'irlandais impliqué dans la lutte contre la Nouvelle Eglise. Quant à l'Europe occidentale, elle n'est plus depuis longtemps une terre d’accueil pour les mouvements de population. Ne souhaitant pas gérer cet afflux migratoire, les états européens déportent de nombreux Irlandais vers l'Est.
Arrivés à Sarajevo, des dizaines de milliers de citoyens irlandais s'installent, et forment rapidement un quartier aux allures de Dublin. Depuis, Sarajevo est devenu la plus grande communauté irlandaise d'Europe, et une sorte de capitale des anciens citoyens Irlandais. Chassé de leur pays par une corpo religieuse, rejeté par les autres Etats au nom de loi protectionniste, la communauté irlandaise de Sarajevo (rivalisant dit-on avec celle de New York en importance) érige la fierté de ses origines en drapeau et dans son cœur se bat toujours pour l'Irlande.
Une implacable machine se met alors en marche, invitant les partisans de la Nouvelle Eglise à rejoindre leur "terre sainte" et chassant peu à peu les anciens citoyens Irlandais. L'IRA reprend les armes, mais rien n'arrive à enrayer le processus. Finalement, des rafles sont organisées, des déportations vers d'autres pays, et on dénombre même quelques massacres, mais la communauté internationale ne réagit pas, au nom de la souveraineté de l'État nouvellement acquis.
Finalement, la quasi totalité de la population irlandaise se déverse sur l'Europe et les Etats-Unis, et l'Irlande n'est plus le pays des Irlandais. Aux Etats-Unis, le mouvement migratoire est accueilli avec réserve. Les lois de protection contre le terrorisme interdisent de fait l'accès au territoire américain de nombre d'irlandais impliqué dans la lutte contre la Nouvelle Eglise. Quant à l'Europe occidentale, elle n'est plus depuis longtemps une terre d’accueil pour les mouvements de population. Ne souhaitant pas gérer cet afflux migratoire, les états européens déportent de nombreux Irlandais vers l'Est.
Arrivés à Sarajevo, des dizaines de milliers de citoyens irlandais s'installent, et forment rapidement un quartier aux allures de Dublin. Depuis, Sarajevo est devenu la plus grande communauté irlandaise d'Europe, et une sorte de capitale des anciens citoyens Irlandais. Chassé de leur pays par une corpo religieuse, rejeté par les autres Etats au nom de loi protectionniste, la communauté irlandaise de Sarajevo (rivalisant dit-on avec celle de New York en importance) érige la fierté de ses origines en drapeau et dans son cœur se bat toujours pour l'Irlande.
L'Affaire Kezman
En 2033, la neurologie pris un tournent décisif grâce aux travaux du Docteur Kezman au sein de l'université des sciences de Wichita. Le Docteur Kezman, neurologue et chercheur, officiait également en tant que professeur pour l'université, dispensant ses cours à de jeunes gens largement influençables. C'est en tout cas ce que reteint la presse de cette sombre affaire.
Le professeur étudiait l'impact des relations sexuelles sur le cortex humain, et la capacité de certaines interfaces neuronales de première génération de capter ces besoins sexuelles, et de les manipuler. Lorsque la gazette locale mis en évidence une affaire de mœurs touchant pas moins d'une centaines d'élèves, le choc fut d’ampleur national. Kezman, pour le bien de la science disait il, filmait à l'époque ces jeunes étudiants pris dans d'immenses orgies, dérapant parfois sur des comportements violents, humiliant ou inhumains. Les cobayes, dirent les témoignages, ne pouvaient faire quoi que ce soit pour s'en empêcher.
Jugé par un tribunal, Kezman affirma travailler pour le compte de la CIA, dans le cadre d'un programme de programmation des comportements et des des instincts humains. La CIA réfutât évidemment ces allégations, mettant en porte-à-faux le professeur. S'il échappa par miracle à une condamnation pénale lourde, Kezman fut néanmoins mit au banc de la société scientifique, n'ayant plus le droit d'enseigner non plus, ni même d'approcher à moins de 500 mètres d'un établissement accueillant des mineurs. Bien que sa mise en pratique fut largement décriée, de nombreux scientifiques ont néanmoins mis en évidence la qualité du travail de Kezman qui venait grâce à ces quelques années d'études du cortex humain de permettre un bon inimaginable sur la cyber-technologie et les implants neuronaux.
Le professeur étudiait l'impact des relations sexuelles sur le cortex humain, et la capacité de certaines interfaces neuronales de première génération de capter ces besoins sexuelles, et de les manipuler. Lorsque la gazette locale mis en évidence une affaire de mœurs touchant pas moins d'une centaines d'élèves, le choc fut d’ampleur national. Kezman, pour le bien de la science disait il, filmait à l'époque ces jeunes étudiants pris dans d'immenses orgies, dérapant parfois sur des comportements violents, humiliant ou inhumains. Les cobayes, dirent les témoignages, ne pouvaient faire quoi que ce soit pour s'en empêcher.
Jugé par un tribunal, Kezman affirma travailler pour le compte de la CIA, dans le cadre d'un programme de programmation des comportements et des des instincts humains. La CIA réfutât évidemment ces allégations, mettant en porte-à-faux le professeur. S'il échappa par miracle à une condamnation pénale lourde, Kezman fut néanmoins mit au banc de la société scientifique, n'ayant plus le droit d'enseigner non plus, ni même d'approcher à moins de 500 mètres d'un établissement accueillant des mineurs. Bien que sa mise en pratique fut largement décriée, de nombreux scientifiques ont néanmoins mis en évidence la qualité du travail de Kezman qui venait grâce à ces quelques années d'études du cortex humain de permettre un bon inimaginable sur la cyber-technologie et les implants neuronaux.
Les Anonymous
Après le succès et la popularité que connurent les Anonymous est venu un temps plus sombre pour ce collectif. Dans les années 2020 et 2030, avec l'émergence perpétuelle des nouvelles technologie et la maturité du collectif, la plupart des pays du monde avaient leurs cellules d'activistes, prêts à braver les interdits et transgresser les lois pour faire de la toile un espace libre. Tant et si bien que lors du Congrès de Stockholm de 2034, organisé par l'ONU et dont le thème était les libertés fondamentales, les Anonymous firent leur plus gros coup. Ils détournèrent durant une journée entière toute la technologie multimédia présente sur place, prenant le contrôle total des réseaux. Des milliers de fichiers secrets, compromettant pour une grande partie des puissants États de ce monde, furent dévoilés depuis la ville de Stockholm. Les opposants au collectif ne parvinrent à retenir l'opinion publique de leur être favorable, et l'emballement général créa un buzz planétaire, déstabilisant la plupart des gouvernements touchés par la campagne d'information des hackers. Quelques mois plus tard, les Anonymous formèrent une ONG du même nom, dont le but reconnu était de défendre la liberté des individus, partout où celle-ci se verrait menacé.
En 2041, alors que Google organise une immense campagne d'implantation de NeuroJack en Europe et aux USA, les Anonymous dénoncent la manœuvre financière mais surtout liberticide de ce géant du hightech. C'est le début de l'affrontement qui opposera les deux géants de l'internet. Anonymous dévoile alors les manœuvres de Google, dénonçant les engagements auquel certains usagers du NeuroJack devaient se plier en échange des implants. Des contrats spécifiques imposaient un partage total des informations transitant par le NeuroJack. Évidemment ces contrats visaient une population défavorisée, qui aurait eu sans Google difficilement accès à cette nouvelle technologie qui révolutionnait le monde. Mais le géant avait compris bien vite que les limites de ces implants étaient loin d'être fixées et que, bientôt, toute la vie de leurs clients leurs seraient connus, y compris les désirs les plus profondément enfouis. Ce n'était qu'une question de temps.
Et c'est ce qu'Anonymous prouva, en dévoilant trois grands laboratoires de recherche mis en place en Europe, dont un à Sarajevo, dont les recherches portaient sur l'infraction des consciences dans le but de briser la volonté des individus, ou d'orienter vers un certain type de consommation. Plus besoin, avec ce genre de procédés, de pub ou de prospection : le citoyen deviendrait client forcé, inconsciemment dirigé vers les produits que les firmes voudraient vendre en priorité. Google s'assurerait ainsi des contrats faramineux avec les mégacorporation de l'agro-alimentaire devenues, avec la surpopulation plantéraire et le contrôle des gênes végétaux, les plus puissantes corpos mondiales.
De nombreux pays dénoncèrent la tentative de Google, considérant là qu'il y avait mise en danger de la sécurité de leurs citoyens, et péril pour la démocratie. La mégacorporation est alors sommé de livrer le fruit de son travail à l'ONU pour être analysé par les Etats, mais elle refuse tout en bloque, ne cédant même pas à la menace de se voir retiré sa reconnaissance en tant qu'Etat Corporatiste. L'Allemagne, la France, et les USA engagent un conflit avec Google, épaulés par les Anonymous. Les laboratoires sont détruits, et toutes les données sont perdues lors des assauts. Google est démantelé, les actifs sont répartis entre plusieurs corporation mineurs, et les territoires corporatistes sont revendus aux enchères pour finalement être repris par Nestlé.
Mais les Anonymous ne s'arrêtent pas là. Ils dévoilent une autre supercherie, de la part des trois pays ayant anéantis Google. Les données récupérées n'ont pas été détruite, mais placés entre les mains des gouvernements et détournés pour contrôler les masses. De nombreuses attaques informatiques sont alors lancées contre ces trois gouvernements. Mais tout dérape lors du congrès anniversaire des Anonymous de 2043, à Stockholm. La Suède prend le partie des trois autres États, et les hackers sont déclaré ennemis publics, l'ONG est dissoute et tout les membres connus du groupe sont arrêtés. Lors de cette rafle, les choses dégénèrent et plusieurs centaines de membres de Anonymous, parmi les meilleurs hacker du globe, sont tués ou disparaissent lors des affrontements.
Depuis, Anonymous est redevenu un groupe secret, clandestin, agissant dans l'ombre mais sans réelle efficacité du fait de la mort de leurs principaux cerveaux. La plupart des leaders sont mort et l'idée même des Anonymous a sombré dans le tabou. L'opinion publique semble les avoir abandonné bien vite, et la génération qui avait marqué ce collectif semble s'être éteinte dans le mutisme. C'est un groupe interdit et fermement condamné par la plupart des États du monde, et depuis sept ans maintenant, plus aucune de leur action ne viens perturber le paysage internet.
En 2041, alors que Google organise une immense campagne d'implantation de NeuroJack en Europe et aux USA, les Anonymous dénoncent la manœuvre financière mais surtout liberticide de ce géant du hightech. C'est le début de l'affrontement qui opposera les deux géants de l'internet. Anonymous dévoile alors les manœuvres de Google, dénonçant les engagements auquel certains usagers du NeuroJack devaient se plier en échange des implants. Des contrats spécifiques imposaient un partage total des informations transitant par le NeuroJack. Évidemment ces contrats visaient une population défavorisée, qui aurait eu sans Google difficilement accès à cette nouvelle technologie qui révolutionnait le monde. Mais le géant avait compris bien vite que les limites de ces implants étaient loin d'être fixées et que, bientôt, toute la vie de leurs clients leurs seraient connus, y compris les désirs les plus profondément enfouis. Ce n'était qu'une question de temps.
Et c'est ce qu'Anonymous prouva, en dévoilant trois grands laboratoires de recherche mis en place en Europe, dont un à Sarajevo, dont les recherches portaient sur l'infraction des consciences dans le but de briser la volonté des individus, ou d'orienter vers un certain type de consommation. Plus besoin, avec ce genre de procédés, de pub ou de prospection : le citoyen deviendrait client forcé, inconsciemment dirigé vers les produits que les firmes voudraient vendre en priorité. Google s'assurerait ainsi des contrats faramineux avec les mégacorporation de l'agro-alimentaire devenues, avec la surpopulation plantéraire et le contrôle des gênes végétaux, les plus puissantes corpos mondiales.
De nombreux pays dénoncèrent la tentative de Google, considérant là qu'il y avait mise en danger de la sécurité de leurs citoyens, et péril pour la démocratie. La mégacorporation est alors sommé de livrer le fruit de son travail à l'ONU pour être analysé par les Etats, mais elle refuse tout en bloque, ne cédant même pas à la menace de se voir retiré sa reconnaissance en tant qu'Etat Corporatiste. L'Allemagne, la France, et les USA engagent un conflit avec Google, épaulés par les Anonymous. Les laboratoires sont détruits, et toutes les données sont perdues lors des assauts. Google est démantelé, les actifs sont répartis entre plusieurs corporation mineurs, et les territoires corporatistes sont revendus aux enchères pour finalement être repris par Nestlé.
Mais les Anonymous ne s'arrêtent pas là. Ils dévoilent une autre supercherie, de la part des trois pays ayant anéantis Google. Les données récupérées n'ont pas été détruite, mais placés entre les mains des gouvernements et détournés pour contrôler les masses. De nombreuses attaques informatiques sont alors lancées contre ces trois gouvernements. Mais tout dérape lors du congrès anniversaire des Anonymous de 2043, à Stockholm. La Suède prend le partie des trois autres États, et les hackers sont déclaré ennemis publics, l'ONG est dissoute et tout les membres connus du groupe sont arrêtés. Lors de cette rafle, les choses dégénèrent et plusieurs centaines de membres de Anonymous, parmi les meilleurs hacker du globe, sont tués ou disparaissent lors des affrontements.
Depuis, Anonymous est redevenu un groupe secret, clandestin, agissant dans l'ombre mais sans réelle efficacité du fait de la mort de leurs principaux cerveaux. La plupart des leaders sont mort et l'idée même des Anonymous a sombré dans le tabou. L'opinion publique semble les avoir abandonné bien vite, et la génération qui avait marqué ce collectif semble s'être éteinte dans le mutisme. C'est un groupe interdit et fermement condamné par la plupart des États du monde, et depuis sept ans maintenant, plus aucune de leur action ne viens perturber le paysage internet.
Disney
A la demande générale de Fabien :
Après de multiples acquisition, la firme Disney grandit et s'accroit dans le milieu du divertissement de manière incontrôlable. Si ses licences cinématographiques assurent à la corpo une quasi-suprématie dans le domaine des blockbuster, le marché des produits dérivés l'incite à s'étendre de plus en plus vers les filiales parallèles. De nos jours, la plupart des entreprises de jouets et de jeux vidéos appartiennent à Disney. La culture Geek, digérée par la firme de Mickey, est devenu totalement mainstream dans les années 20. Si bien qu'une seconde sous-culture, plus underground, s'est développé dans les années 30 et a permit la naissance de jeux, de comics et de films de SF ou de Fantasy qui échappaient à la main mise de Disney. Cette seconde culture geek, montré du doigt par les fans du SDA, de Twilight et de Star Wars, a abandonné les références traditionnelles pour les mixer et les détourner à loisir, sans aucun respect des canons officiels. A ce titre, OdysseY est un foyer pour cette seconde génération de fans de monde imaginaires qui en ont assez d'explorer la Terre du Milieu depuis leur NeuroJack policé par la bande à Mickey.
Quant à Disney, la firme a crée l'événement en construisant une Archologie sur la Lune, achevée en 2047. Au départ, tout le monde s'attendait à ce que cette base lunaire abrite un gigantesque parc d'attraction, mais un an avant l'achèvement des travaux, Disney obtenait des états signataires l'abandon du Traité sur la Lune, datant de 1979 (et qui interdisait entre autre l'installation d'armes de destruction massives sur la Lune.) Depuis, les rumeurs les plus folles court sur la construction d'un super rayon laser depuis cette base lunaire interdite au public et farouchement gardé par une milice de spationaute lourdement armés.
Après de multiples acquisition, la firme Disney grandit et s'accroit dans le milieu du divertissement de manière incontrôlable. Si ses licences cinématographiques assurent à la corpo une quasi-suprématie dans le domaine des blockbuster, le marché des produits dérivés l'incite à s'étendre de plus en plus vers les filiales parallèles. De nos jours, la plupart des entreprises de jouets et de jeux vidéos appartiennent à Disney. La culture Geek, digérée par la firme de Mickey, est devenu totalement mainstream dans les années 20. Si bien qu'une seconde sous-culture, plus underground, s'est développé dans les années 30 et a permit la naissance de jeux, de comics et de films de SF ou de Fantasy qui échappaient à la main mise de Disney. Cette seconde culture geek, montré du doigt par les fans du SDA, de Twilight et de Star Wars, a abandonné les références traditionnelles pour les mixer et les détourner à loisir, sans aucun respect des canons officiels. A ce titre, OdysseY est un foyer pour cette seconde génération de fans de monde imaginaires qui en ont assez d'explorer la Terre du Milieu depuis leur NeuroJack policé par la bande à Mickey.
Quant à Disney, la firme a crée l'événement en construisant une Archologie sur la Lune, achevée en 2047. Au départ, tout le monde s'attendait à ce que cette base lunaire abrite un gigantesque parc d'attraction, mais un an avant l'achèvement des travaux, Disney obtenait des états signataires l'abandon du Traité sur la Lune, datant de 1979 (et qui interdisait entre autre l'installation d'armes de destruction massives sur la Lune.) Depuis, les rumeurs les plus folles court sur la construction d'un super rayon laser depuis cette base lunaire interdite au public et farouchement gardé par une milice de spationaute lourdement armés.
Re: Contexte
Un nouveau texte de Nathan !
Tanja était une jeune étudiante en art, dans un monde morne gris, elle s’efforçait de rendre un peu de couleur au quotidien morose. Habituée depuis toute petite par son père, un ancien membre d’un gang de terroristes appelés les « Anonymous » , aux secrets de l’informatique, elle gagnait sa vie en tant que Web-designer à son compte pour diverses sociétés qui voulait s’implanter dans les NeuroJack du monde entier. Mais elle aimait vraiment l’art, et son esprit débordait de ces anciennes peintures d’un siècle oublié, qui la touchaient dans son âme, art qui s’étaient perdues selon elle dans le design simple et l’informatique à outrance. Même si son métier était en contradiction avec ses dogmes, Tanja ne pouvait faire autrement, dans ce quotidien dur où l’avenir réside dans la façon dont on va se débrouiller pour manger, elle comme beaucoup d’autres était obligée de renoncer à ses idéaux, petit à petit, bout à bout, chaque fois que les corporations enfonçaient les employés dans l’esclavagisme pur et dur. Entre la mafia et les corporations, le monde semblait bien tourner pour le plaisir d’une minorité, au détriment d’une majorité bien visible aux yeux cernés par la fatigue et il faut le dire, par la drogue et les heures de jeu dans des salles minables.
Tanja regardait les tunnels du métro défiler sous ses yeux, colorés de graff en 3D et d’affiches de propagande appelant à la résistance contre ces corporations. Quelques pochoirs explicites dénonçaient eux aussi les atrocités de ce monde, le plus célèbre était un énorme cerveau avec des dizaines de fils, reliés à des gens par NeuroJack. Elle se rappelait les paroles de son père à propos de cette invention, il lui avait dit « Un jour, les gens finiront par être absorbés par le virtuel, et ils ne pourront s’en prendre qu’à eux même ! », il ne pouvait pas savoir, à l’époque, à quel point il avait raison. Tanja avait du se faire implanter un Neurojack pour son boulot, mais ce fut à contrecœur quand elle pensait à toutes les histoires entendues ça et là , d’autant plus maintenant avec OdysseY, ce jeu illégal qui prenait régulièrement la vie de gamers de plus en plus accrocs, au sens propre comme au figuré. Tanja se tenait éloignée le plus possible de ce jeu dément qui rend fou ceux qui y jouent, quoi qu’on en dise, elle savait à quel point il était néfaste de se perdre dans un monde fantasmatique que l’on finit par accepter comme réel, mais la réalité, qu’est-elle dans tout ça ? Un retour en enfer.
En jetant un œil au wagon, Tanja pouvait discerner les gens et leurs petites addictions, les joueurs étaient souvent visibles de loin, du moins ceux qui suivaient les modes, beaucoup de fluo, beaucoup de métal, un peu de liner. Il y avait aussi les mecs en costar, les vendus, la tête baissée et concentrés sur leur NeuroJack connecté à on ne sait quel cours de la bourse ou quelle page d’information, peut être un réseau social aux programmations améliorées, peut-être un peu de porno ou peut-être tout ça en même temps. Et puis il y avait les autres, les vieux à la mine grise obligés de travailler malgré leur âge, les camés et les clochards, les petits au visage sale qui font les poches, quelque gangster égaré, parfois.
Tanja connaissait bien cette ligne et l’empruntait souvent, pour tous ses rendez-vous qu’elle fixait dans un café branché de la ville, immense open-space de 300m² en haut d’une des plus hautes tours de la ville. Elle y avait ses petites habitudes et s’y sentait en sécurité, elle connaissait tout le monde et flirtait un peu avec les serveurs, cet endroit l’inspirait beaucoup et elle pouvait y passer des journées entières, même sans voir personne, concentrée sur sa galerie virtuelle qu’elle avait construite en 3D, l’actualisant en permanence avec des toiles des rares artistes modernes qu’elle tolérait, mêlé à de grands classiques oublié et quelques artistes urbains des jeunes années 2000. Elle-même dessinait des toiles avec un stylet et un pad très perfectionnés, c’est cet aspect de la galerie qui l’avait rendue célèbre, sa créativité semblait sans fin.
Tanja arriva au pied de l’immeuble et y entra, suivant la foule qui s’engouffrait par les porte battantes qui du coup restaient ouvertes, sous le flux quasiment incessant de la marée humaine qu’aspirait et que déversait cet amas d’alliage de métal et de béton. Arrivée dans l'un des nombreux ascenseurs bondés, elle rechecka ses messages via son NJ, elle avait rendez-vous avec un représentant d’une corporation mineure, qui voulait refaire le design du site 3D de sa firme, affirmant vouloir donner « un coup de jeune » à une entreprise vieillissante qui vendait des accès privés à des connectiques alternatives, cela concernait d’autres entreprises, mais derrière cette belle formule se cachait surtout des serveur Odyssey. Tanja avait été réticente au début, mais à l’annonce du montant de son chèque pour ce contrat, elle avait revu ses positions radicales envers ce jeu pour s’adoucir légèrement, et finalement accepter. C’était sa première rencontre avec le chef de la communication de la boite, elle avait déjà préparé quelques dessins qu’elle avait mis en raccourci sur son NeuroJack, prête à le partager.
Tanja arriva à sa table habituelle pour y trouver un jeune homme plutôt charmant, assez jeune avec un style assez décalé, tout en étant correct dans sa tenue, couvert de tatouages et portant une chevalière et une bague étrange en forme de capuchon de bombe de peinture, il avait l’air sérieux et portait des petites lunettes carrées et un air détendu apparent.
-Excusez-moi, dit-elle, feignant une timidité soudaine. Vous êtes assis à la table où j’ …
-Je sais, je m’appelle Karl, on peut se tutoyer ? j’ai horreur des formalités, j’ai commandé du thé à la rose, est-ce bien ce que tu bois ?
Tanja était désemparée, cet homme avait presque autant d’assurance qu’elle, et c’était bien la dernière des qualités qu’elle pouvait s’attendre à trouver chez quelqu’un de sa trempe. Les autres directeurs de communications avec qui elle avait bossé étaient souvent stressés, petits et moches, celui là avait en commun avec eux les lunettes, néanmoins.
-C’est bien ce que je bois… Karl ?
-Karl c’est moi.
Elle décrocha son meilleur sourire en guise d’introduction et présenta directement son projet.
Ils discutaient des couleurs et des teintes à appliquer quand le thé arriva, elle appréciait la présence de Karl et cela semblait réciproque. Discutant du projet et s’accordant entre l’artiste et le vendeur, une deuxième théière et un quinzième café furent commandés. Une heure de discussions et Tanja s’absenta pour aller aux toilettes. Dans la salle d’attente somptueuse et confortable meublée élégamment elle regarda son visage qui semblait plein de confiance dans le miroir orné d’un cadre à l’ancienne, elle paraissait comme l'une de ces femmes sages et énigmatiques des œuvres qu’elle aimait tant. Elle se remaquilla pour masquer un peu le noir sous ses yeux, seule ombre au tableau et mal de son époque, de plus en plus difficile à camoufler au fur et à mesure des années, elle faisait beaucoup plus jeune que son âge, ce qui trompait souvent les gens, d'autant plus quand elle ajoutait sa fausse naïveté, mais elle sentait que cela ne marchait pas sur ce client, lui-même d’une jeunesse étonnante aux vues de son esprit. Elle revint à la table et de l’eau chaude ainsi qu’une nouvelle tasse contenant une boule à thé fraîche avaient été apportées, elle s’en désintéressa un moment pour replonger dans son explication et dans le regard de son interlocuteur, qu’elle ne pouvait plus quitter. Karl la servit tout en lui disant qu’il fallait insister sur la qualité du service fourni qui devait se ressentir sur les designs du site, il fallait que ce soit beau et sobre tout en étant original et « un peu post-punk » selon lui.
Un silence s’installa alors que Tanja buvait, les deux mains encerclées autour du récipient, soufflant légèrement sur la surface du liquide entre deux gorgées, contemplant son client au travers des projections 3D de son appareil connecté au NeuroJack. Karl aussi était concentré sur les designs, cet homme lui plaisait et elle éprouvait un certain désir pour lui, désir inexplicable et incongru, « déplacé même », songea-t-elle, et pourtant, plus elle le regardait, et plus elle confirmait cette envie.
La journée passa et ils restèrent tard au café, travaillant ensemble. Tanja retranscrivant en codes et en dessins virtuels les idées combinées, lui donnant la ligne directrice du travail à réaliser. Ils formaient une bonne équipe et avançaient rapidement. Le building allait fermer alors qu’ils bouclaient la version Béta du nouveau site avant de l’enregistrer mutuellement dans leur NeuroJack. Arrivés devant le bâtiment qui bouclait et verrouillait ses dernières entrées, ils sentirent qu’ils ne pouvaient pas se quitter et prirent un taxi pour rentrer chez Karl. Fatiguée de cette journée et du travail accompli, ainsi que de quelques nuits blanches passées à coder sa galeries et ses œuvres, Tanja s’endormit dans l’habitacle confortable et silencieux de la voiture de luxe qui les ramenaient dans les beaux quartiers, du moins c’est ce qu’elle pensait. En réalité sa fatigue était due à la drogue que Karl avait placé dans son thé, et la voiture fonçais vers un hangars des vieux quartiers de la ville.
Quand elle se réveilla, Tanja était nue, attachée à un lit d’hôpital. Des sangles autour de ses poignets et de ses mollets la retenaient de tout mouvement, et une sangle autour de son front lui interdisait de tourner la tête. La pièce était sombre et éclairée par un seul projecteur braqué sur elle qui l’éblouissait. Une douleur dans son bras et une sensation de flottement la maintenait en état de semi-inconscience. Tanja essayait de rassembler ses souvenirs sans pouvoir y parvenir et espérait être encore dans un mauvais rêve. Elle voulait se réveiller et sentir des bras autours d’elle, l’ambiance chaude et réconfortante d’un lit et d’un homme pour la protéger. Alors qu’elle divaguait, un homme sorti de l’ombre, Karl, debout au-dessus d’elle, lui caressait les cheveux avec un sourire décontracté.
-Tout va bien Tanja, calme toi, laisse toi aller.
-Qu’est-ce que. Qu’est-ce… où je suis ? là ? Où je suis ?
-Je ne peux pas te le dire, tu comprends, je ne peux pas te révéler cette information. Tout ce que tu as besoin de savoir c’est que tu es en sécurité maintenant, avec nous. Il ne t’arrivera plus jamais rien, tu vas rester ici, pour toujours.
-Mais… hein ? c’est quoi ? c’est quoi ces conneries, Karl, arrête j’ai une vie à vivre là, dehors, je t’en supplie, Karl ! KARL !
Elle essayait de se débattre mais son corps ne produisait que des mouvements inutiles et sans force, remuant à peine les sangles qui la maintenaient prisonnière. Karl soupira mais continua à lui caresser les cheveux en souriant. Tanja pleurait de lourds sanglots qui semblaient l’étouffer. Après de longues minutes, quand elle se fut calmé, Karle repris la parole :
-Ne te débat pas, laisse toi aller, c’est l’héro qui fait son effet, détend toi et apprécie le voyage, tu vas avoir besoin de toute cette créativité ! Au fait mon nom n’est pas Karl, et peu importe maintenant comment je m’appelle, puisqu’on ne se reverra pas, ma belle. Mon travail est fini, tu vas passer dans les mains des gardiens et des scientifiques, tu vas être connectée à OdysseY pour servir d'admin, tu vas nous pondre un joli monde, un joli serveur comme tu sais les peindre. Grâce à leur drogue tu seras docile et imaginative, et je suis sûr qu’ils s’occuperont bien de toi, tu finiras peut-être par apprécier tes geôliers, et eux ne t’en fait pas, je suis certain qu’ils ont déjà bien profité de toi…
Sur ces mots, il dévissa sa bague en forme de capuchon et en sortit un peu d’une poudre blanche qu’il mit dans une cuillère sortie de sa chaussette. Il y versa quelques gouttes d’un liquide contenu dans une fiole qu’il avait dans sa veste et chauffa le tout avec un briquet. Il posa le tout sur une table que Tanja ne pouvait pas voir et glissa une main dans sa manche pour en ressortir une seringue. Il aspira le contenu de la cuillère dans la seringue, pointa l’aiguille en l’air en la tenant à une main et donnant des pichenettes dans le réservoir tout en pressant doucement pour évacuer l’air. Il injecta la drogue dans le bras de Tanja avant de tourner les talons et sortir de la pièce sous les hurlements et les pleurs de plus en plus faibles de la jeune femme qui ne devait plus jamais le revoir, comme il lui avait promis.
Tanja était une jeune étudiante en art, dans un monde morne gris, elle s’efforçait de rendre un peu de couleur au quotidien morose. Habituée depuis toute petite par son père, un ancien membre d’un gang de terroristes appelés les « Anonymous » , aux secrets de l’informatique, elle gagnait sa vie en tant que Web-designer à son compte pour diverses sociétés qui voulait s’implanter dans les NeuroJack du monde entier. Mais elle aimait vraiment l’art, et son esprit débordait de ces anciennes peintures d’un siècle oublié, qui la touchaient dans son âme, art qui s’étaient perdues selon elle dans le design simple et l’informatique à outrance. Même si son métier était en contradiction avec ses dogmes, Tanja ne pouvait faire autrement, dans ce quotidien dur où l’avenir réside dans la façon dont on va se débrouiller pour manger, elle comme beaucoup d’autres était obligée de renoncer à ses idéaux, petit à petit, bout à bout, chaque fois que les corporations enfonçaient les employés dans l’esclavagisme pur et dur. Entre la mafia et les corporations, le monde semblait bien tourner pour le plaisir d’une minorité, au détriment d’une majorité bien visible aux yeux cernés par la fatigue et il faut le dire, par la drogue et les heures de jeu dans des salles minables.
Tanja regardait les tunnels du métro défiler sous ses yeux, colorés de graff en 3D et d’affiches de propagande appelant à la résistance contre ces corporations. Quelques pochoirs explicites dénonçaient eux aussi les atrocités de ce monde, le plus célèbre était un énorme cerveau avec des dizaines de fils, reliés à des gens par NeuroJack. Elle se rappelait les paroles de son père à propos de cette invention, il lui avait dit « Un jour, les gens finiront par être absorbés par le virtuel, et ils ne pourront s’en prendre qu’à eux même ! », il ne pouvait pas savoir, à l’époque, à quel point il avait raison. Tanja avait du se faire implanter un Neurojack pour son boulot, mais ce fut à contrecœur quand elle pensait à toutes les histoires entendues ça et là , d’autant plus maintenant avec OdysseY, ce jeu illégal qui prenait régulièrement la vie de gamers de plus en plus accrocs, au sens propre comme au figuré. Tanja se tenait éloignée le plus possible de ce jeu dément qui rend fou ceux qui y jouent, quoi qu’on en dise, elle savait à quel point il était néfaste de se perdre dans un monde fantasmatique que l’on finit par accepter comme réel, mais la réalité, qu’est-elle dans tout ça ? Un retour en enfer.
En jetant un œil au wagon, Tanja pouvait discerner les gens et leurs petites addictions, les joueurs étaient souvent visibles de loin, du moins ceux qui suivaient les modes, beaucoup de fluo, beaucoup de métal, un peu de liner. Il y avait aussi les mecs en costar, les vendus, la tête baissée et concentrés sur leur NeuroJack connecté à on ne sait quel cours de la bourse ou quelle page d’information, peut être un réseau social aux programmations améliorées, peut-être un peu de porno ou peut-être tout ça en même temps. Et puis il y avait les autres, les vieux à la mine grise obligés de travailler malgré leur âge, les camés et les clochards, les petits au visage sale qui font les poches, quelque gangster égaré, parfois.
Tanja connaissait bien cette ligne et l’empruntait souvent, pour tous ses rendez-vous qu’elle fixait dans un café branché de la ville, immense open-space de 300m² en haut d’une des plus hautes tours de la ville. Elle y avait ses petites habitudes et s’y sentait en sécurité, elle connaissait tout le monde et flirtait un peu avec les serveurs, cet endroit l’inspirait beaucoup et elle pouvait y passer des journées entières, même sans voir personne, concentrée sur sa galerie virtuelle qu’elle avait construite en 3D, l’actualisant en permanence avec des toiles des rares artistes modernes qu’elle tolérait, mêlé à de grands classiques oublié et quelques artistes urbains des jeunes années 2000. Elle-même dessinait des toiles avec un stylet et un pad très perfectionnés, c’est cet aspect de la galerie qui l’avait rendue célèbre, sa créativité semblait sans fin.
Tanja arriva au pied de l’immeuble et y entra, suivant la foule qui s’engouffrait par les porte battantes qui du coup restaient ouvertes, sous le flux quasiment incessant de la marée humaine qu’aspirait et que déversait cet amas d’alliage de métal et de béton. Arrivée dans l'un des nombreux ascenseurs bondés, elle rechecka ses messages via son NJ, elle avait rendez-vous avec un représentant d’une corporation mineure, qui voulait refaire le design du site 3D de sa firme, affirmant vouloir donner « un coup de jeune » à une entreprise vieillissante qui vendait des accès privés à des connectiques alternatives, cela concernait d’autres entreprises, mais derrière cette belle formule se cachait surtout des serveur Odyssey. Tanja avait été réticente au début, mais à l’annonce du montant de son chèque pour ce contrat, elle avait revu ses positions radicales envers ce jeu pour s’adoucir légèrement, et finalement accepter. C’était sa première rencontre avec le chef de la communication de la boite, elle avait déjà préparé quelques dessins qu’elle avait mis en raccourci sur son NeuroJack, prête à le partager.
Tanja arriva à sa table habituelle pour y trouver un jeune homme plutôt charmant, assez jeune avec un style assez décalé, tout en étant correct dans sa tenue, couvert de tatouages et portant une chevalière et une bague étrange en forme de capuchon de bombe de peinture, il avait l’air sérieux et portait des petites lunettes carrées et un air détendu apparent.
-Excusez-moi, dit-elle, feignant une timidité soudaine. Vous êtes assis à la table où j’ …
-Je sais, je m’appelle Karl, on peut se tutoyer ? j’ai horreur des formalités, j’ai commandé du thé à la rose, est-ce bien ce que tu bois ?
Tanja était désemparée, cet homme avait presque autant d’assurance qu’elle, et c’était bien la dernière des qualités qu’elle pouvait s’attendre à trouver chez quelqu’un de sa trempe. Les autres directeurs de communications avec qui elle avait bossé étaient souvent stressés, petits et moches, celui là avait en commun avec eux les lunettes, néanmoins.
-C’est bien ce que je bois… Karl ?
-Karl c’est moi.
Elle décrocha son meilleur sourire en guise d’introduction et présenta directement son projet.
Ils discutaient des couleurs et des teintes à appliquer quand le thé arriva, elle appréciait la présence de Karl et cela semblait réciproque. Discutant du projet et s’accordant entre l’artiste et le vendeur, une deuxième théière et un quinzième café furent commandés. Une heure de discussions et Tanja s’absenta pour aller aux toilettes. Dans la salle d’attente somptueuse et confortable meublée élégamment elle regarda son visage qui semblait plein de confiance dans le miroir orné d’un cadre à l’ancienne, elle paraissait comme l'une de ces femmes sages et énigmatiques des œuvres qu’elle aimait tant. Elle se remaquilla pour masquer un peu le noir sous ses yeux, seule ombre au tableau et mal de son époque, de plus en plus difficile à camoufler au fur et à mesure des années, elle faisait beaucoup plus jeune que son âge, ce qui trompait souvent les gens, d'autant plus quand elle ajoutait sa fausse naïveté, mais elle sentait que cela ne marchait pas sur ce client, lui-même d’une jeunesse étonnante aux vues de son esprit. Elle revint à la table et de l’eau chaude ainsi qu’une nouvelle tasse contenant une boule à thé fraîche avaient été apportées, elle s’en désintéressa un moment pour replonger dans son explication et dans le regard de son interlocuteur, qu’elle ne pouvait plus quitter. Karl la servit tout en lui disant qu’il fallait insister sur la qualité du service fourni qui devait se ressentir sur les designs du site, il fallait que ce soit beau et sobre tout en étant original et « un peu post-punk » selon lui.
Un silence s’installa alors que Tanja buvait, les deux mains encerclées autour du récipient, soufflant légèrement sur la surface du liquide entre deux gorgées, contemplant son client au travers des projections 3D de son appareil connecté au NeuroJack. Karl aussi était concentré sur les designs, cet homme lui plaisait et elle éprouvait un certain désir pour lui, désir inexplicable et incongru, « déplacé même », songea-t-elle, et pourtant, plus elle le regardait, et plus elle confirmait cette envie.
La journée passa et ils restèrent tard au café, travaillant ensemble. Tanja retranscrivant en codes et en dessins virtuels les idées combinées, lui donnant la ligne directrice du travail à réaliser. Ils formaient une bonne équipe et avançaient rapidement. Le building allait fermer alors qu’ils bouclaient la version Béta du nouveau site avant de l’enregistrer mutuellement dans leur NeuroJack. Arrivés devant le bâtiment qui bouclait et verrouillait ses dernières entrées, ils sentirent qu’ils ne pouvaient pas se quitter et prirent un taxi pour rentrer chez Karl. Fatiguée de cette journée et du travail accompli, ainsi que de quelques nuits blanches passées à coder sa galeries et ses œuvres, Tanja s’endormit dans l’habitacle confortable et silencieux de la voiture de luxe qui les ramenaient dans les beaux quartiers, du moins c’est ce qu’elle pensait. En réalité sa fatigue était due à la drogue que Karl avait placé dans son thé, et la voiture fonçais vers un hangars des vieux quartiers de la ville.
Quand elle se réveilla, Tanja était nue, attachée à un lit d’hôpital. Des sangles autour de ses poignets et de ses mollets la retenaient de tout mouvement, et une sangle autour de son front lui interdisait de tourner la tête. La pièce était sombre et éclairée par un seul projecteur braqué sur elle qui l’éblouissait. Une douleur dans son bras et une sensation de flottement la maintenait en état de semi-inconscience. Tanja essayait de rassembler ses souvenirs sans pouvoir y parvenir et espérait être encore dans un mauvais rêve. Elle voulait se réveiller et sentir des bras autours d’elle, l’ambiance chaude et réconfortante d’un lit et d’un homme pour la protéger. Alors qu’elle divaguait, un homme sorti de l’ombre, Karl, debout au-dessus d’elle, lui caressait les cheveux avec un sourire décontracté.
-Tout va bien Tanja, calme toi, laisse toi aller.
-Qu’est-ce que. Qu’est-ce… où je suis ? là ? Où je suis ?
-Je ne peux pas te le dire, tu comprends, je ne peux pas te révéler cette information. Tout ce que tu as besoin de savoir c’est que tu es en sécurité maintenant, avec nous. Il ne t’arrivera plus jamais rien, tu vas rester ici, pour toujours.
-Mais… hein ? c’est quoi ? c’est quoi ces conneries, Karl, arrête j’ai une vie à vivre là, dehors, je t’en supplie, Karl ! KARL !
Elle essayait de se débattre mais son corps ne produisait que des mouvements inutiles et sans force, remuant à peine les sangles qui la maintenaient prisonnière. Karl soupira mais continua à lui caresser les cheveux en souriant. Tanja pleurait de lourds sanglots qui semblaient l’étouffer. Après de longues minutes, quand elle se fut calmé, Karle repris la parole :
-Ne te débat pas, laisse toi aller, c’est l’héro qui fait son effet, détend toi et apprécie le voyage, tu vas avoir besoin de toute cette créativité ! Au fait mon nom n’est pas Karl, et peu importe maintenant comment je m’appelle, puisqu’on ne se reverra pas, ma belle. Mon travail est fini, tu vas passer dans les mains des gardiens et des scientifiques, tu vas être connectée à OdysseY pour servir d'admin, tu vas nous pondre un joli monde, un joli serveur comme tu sais les peindre. Grâce à leur drogue tu seras docile et imaginative, et je suis sûr qu’ils s’occuperont bien de toi, tu finiras peut-être par apprécier tes geôliers, et eux ne t’en fait pas, je suis certain qu’ils ont déjà bien profité de toi…
Sur ces mots, il dévissa sa bague en forme de capuchon et en sortit un peu d’une poudre blanche qu’il mit dans une cuillère sortie de sa chaussette. Il y versa quelques gouttes d’un liquide contenu dans une fiole qu’il avait dans sa veste et chauffa le tout avec un briquet. Il posa le tout sur une table que Tanja ne pouvait pas voir et glissa une main dans sa manche pour en ressortir une seringue. Il aspira le contenu de la cuillère dans la seringue, pointa l’aiguille en l’air en la tenant à une main et donnant des pichenettes dans le réservoir tout en pressant doucement pour évacuer l’air. Il injecta la drogue dans le bras de Tanja avant de tourner les talons et sortir de la pièce sous les hurlements et les pleurs de plus en plus faibles de la jeune femme qui ne devait plus jamais le revoir, comme il lui avait promis.
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